Nouvelle Histoire

La Nouvelle Histoire est le courant historiographique correspondant à la troisième génération de l'École des Annales française, apparue au début des années 1970, dans la lignée des travaux de la Revue de synthèse et des Annales. En France, ses principaux premiers représentants sont Jacques Le Goff et Pierre Nora. En Grande-Bretagne, elle est animée par des revues telles que Past and Present.

La Nouvelle Histoire est avant tout orientée vers l'histoire des mentalités : il s'agit d'établir une histoire sérielle des mentalités, c'est-à-dire des représentations collectives et des structures mentales des sociétés. En fonction de la question posée, l’historien-analyste s’efforce de proposer une interprétation rationnelle des données que lui ont fourni son corpus de recherche. Elle se penche aussi sur l'histoire des idées et des sensibilités[1].

Les historiens de la Nouvelle Histoire se sont lancés dans l’analyse globale de très vastes ensembles, cohérents dans leur organisation sociale et économique et coiffés par un système de représentations homogène aux moyens d'innovations méthodologiques et le recours aux sciences auxiliaires. Le champ de l'histoire s'élargit encore et la discipline s'intéresse davantage aux phénomènes de longue durée[2].

La Nouvelle Histoire fait également appel à l'anthropologie historique et à l'étude de la vie quotidienne.

  1. Anne-Emmanuelle Demartini, Alain Corbin, Dominique Kalifa, Imaginaire et sensibilités au XIXe siècle, Créaphis, , p. 118.
  2. Hervé Coutau-Bégarie, Le phénomène Nouvelle Histoire, Grandeur et décadence de l'Ecole des Annales, Paris, , p. 82-122.

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